Dans un communiqué, le constructeur automobile français déclare envisager de céder 75% du capital de Gefco à RZD pour 800 millions d'euros. Au préalable, Gefco verserait à PSA un dividende exceptionnel de 100 millions.

"Gefco, grâce à ce projet, pourrait non seulement poursuivre sa stratégie d'expansion géographique en Chine, en Inde et en Amérique latine mais aussi accélérer son développement en Europe centrale et orientale et plus particulièrement en Russie", explique PSA.

Le constructeur estime que le projet assurera aux salariés de Gefco une "forte croissance" de l'activité dans les années à venir. Le siège social du groupe, actuellement à Courbevoie (Hauts-de-Seine), resterait en France tandis que le directeur général, Luc Nadal, conserverait ses fonctions.

PSA, conseillé par Crédit suisse sur cette opération, souhaite qu'un pacte d'actionnaires permette de protéger les intérêts des deux parties ainsi que la qualité des services logistiques fournis par Gefco.

PSA et Gefco vont entamer un processus d'information et de consultation des instances représentatives de leurs personnels, a ajouté le constructeur. La transaction devra être soumise à l'approbation des autorités de la concurrence des pays concernés.

Cette vente s'inscrit dans le cadre d'un plan de cessions d'actifs fixé en février à 1,5 milliard d'euros et destiné à redresser la situation financière de PSA, mise à mal par la chute des ventes de voitures en Europe.

Gefco, la plus rentable des filiales de PSA, a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 3,78 milliards d'euros, en hausse de 12,9%, et un résultat opérationnel courant de 223 millions (+12,6%).

PSA est actuellement sous les projecteurs du fait de la fermeture programmée de son site d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 2014. Le groupe, qui se prépare à supprimer 8.000 emplois, va également réduire l'activité de son site de Rennes.

Emmanuel Sartorius, ingénieur des mines mandaté par le gouvernement pour évaluer la situation de PSA, a souligné dans un rapport rendu public la semaine dernière que le constructeur n'avait pas suffisamment anticipé le retournement du marché automobile européen.

PSA perd actuellement 200 millions d'euros en cash par mois et a accusé au premier semestre une perte nette de 819 millions.

Vers 9h15, l'action PSA reculait de 1,38% à la Bourse de Paris.

Matthias Blamont, édité par Jean-Michel Bélot