Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient à une croissance de 1% après une contraction de 0,7% (révisée de -1,1%) au premier trimestre.

Le produit intérieur brut (PIB) irlandais est l'un de ceux qui ont le mieux résisté à la crise de la dette de la zone euro, avec une croissance de 1,4% l'an dernier. Mais sa dépendance envers les exportations vers ses partenaires européens le rend très vulnérable au ralentissement économique.

Dublin ne prévoit donc qu'une croissance de 0,7% en 2012, un chiffre qui risque même de s'avérer trop optimiste, le résultat du second trimestre ne compensant pas la contraction des trois premiers mois de l'année.

"C'est un chiffre décevant. Cela plaide pour une révision à la baisse (des prévisions de croissance annuelle)", estime Dermot O'Leary, chef économiste chez Goodbody Stockbrokers.

"On s'attendait à un rebond au deuxième trimestre mais c'est un résultat sans surprise au vu des composants: la demande intérieure est faible, et le chiffre de l'emploi publié hier (mercredi) en est un bon indicateur, et les exportations continuent à plomber la croissance."

L'Irlande a été le premier pays aidé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international à réussir son retour sur les marchés de la dette à long terme en juillet, mais elle a besoin d'une croissance soutenue pour alléger une dette qui culminera à 120% du PIB l'an prochain.

Si le gouvernement table sur une croissance de 2,2% en 2013, la Commission européenne et le FMI ont récemment revu à la baisse leurs propres prévisions, à 1,4%.

Padraic Halpin; Tangi Salaün pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten