VILNIUS, 10 juillet (Reuters) - Les alliés de l'Otan sont parvenus lundi à un accord sur de nouveaux plans de défense régionaux dans l'hypothèse d'une attaque de la Russie, surmontant un blocage de la Turquie, à la veille d'un sommet de deux jours à Vilnius en Lituanie, ont déclaré trois diplomates à Reuters.

L'Alliance transatlantique n'avait plus de plans de défense à grande échelle depuis la fin de la Guerre froide, alors que ses troupes ont été déployées dans des conflits plus restreints - en Afghanistan et en Irak - et que la Russie post-Union soviétique n'était plus considérée comme une menace existentielle.

Mais la guerre en Ukraine, près du flanc oriental de l'Otan, a mis en évidence la nécessité d'avoir un dispositif en place en amont d'un éventuel conflit quelconque avec un adversaire tel que la Russie.

Ce projet, s'inscrivant dans le cadre de mesures pour renforcer le dispositif de dissuasion et de défense de l'Alliance, faisait face à un blocage de la Turquie, mécontente de la formulation de certains lieux, dont Chypre.

Il va permettre aux pays membres de l'Otan de disposer d'une directive pour renforcer leurs armées et leur logistique.

Le financement de telles mesures est l'une des raisons pour lesquelles les dirigeants de l'Otan devraient approuver lors du sommet de Vilnius un relèvement de l'objectif de dépenses militaires de l'Alliance, pour faire de l'actuel objectif de 2% du produit intérieur brut (PIB) national un seuil minimal.

D'après des représentants de l'Otan, plusieurs années seront nécessaires pour mettre en oeuvre ces nouveaux plans. Toutefois, ont-ils souligné, l'Alliance est d'ores et déjà prête à faire face à un conflit si cela venait à être nécessaire. (Reportage Sabine Siebold, avec Andrius Sytas; version française Jean Terzian, édité par Bertrand Boucey)