WASHINGTON, 16 janvier (Reuters) - Barack Obama et David Cameron ont estimé vendredi qu'il ne fallait pas infliger de nouvelles sanctions à l'Iran pour son programme nucléaire, une telle décision risquant d'entraver les négociations en cours.

Lors d'une conférence de presse commune à Washington, le président américain et le Premier ministre britannique ont appelé les élus du Congrès américain, dont plusieurs ont appelé au renforcement des sanctions contre Téhéran, à faire preuve de patience.

"Il n'y pas d'argument valable pour nous de vouloir peser sur les négociations tant qu'elles ne sont pas terminées", a déclaré le président américain à la presse. "Le Congrès doit faire preuve de patience."

Le chef de la diplomatie américaine John Kerry devait rencontrer ce vendredi à Paris son homologue iranien Mohammad Javad Zarif pour discuter du programme nucléaire iranien.

Lors de la conférence de presse, le président américain a dit avoir dit aux démocrates qu'il mettrait son veto à toute loi votée au Capitole qui renforcerait les sanctions contre l'Iran.

Mais il a également estimé que les chances d'un accord diplomatique avec l'Iran étaient inférieures à 50 pour cent.

Si les négociations avec l'Iran échouent, les Etats-Unis n'ont pas pour autant l'intention d'entrer en guerre, a déclaré Barack Obama.

L'Iran et le groupe des six grandes puissances, à savoir les cinq pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies (France, Etats-Unis, Royaume-uni, Chine, Russie) plus l'Allemagne, ont conclu en novembre 2013 à Genève un accord intérimaire limitant les activités d'enrichissement de l'uranium de Téhéran en échange d'un assouplissement progressif des sanctions internationales.

Ils ne parviennent pas depuis à conclure un accord définitif et les négociateurs repoussent régulièrement l'échéance, désormais fixée à fin juin. (Jeff Mason et Roberta Rampton; Danielle Rouquié pour le service français)