Glasgow (awp/ats) - Les Etats ont commencé à associer la santé à leurs efforts pour protéger leurs populations du changement climatique. Mais seul un quart d'entre eux appliquent entièrement leur politique sur cette question, a déploré lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon une étude de l'institution publiée dans le cadre de la COP26 à Glasgow, le manque de financement et de ressources humaines est en cause. Environ 70% des Etats déplorent le premier de ces deux problèmes, en augmentation par rapport au précédent sondage il y a deux ans.

Indication prometteuse, plus de trois quarts des pays ont lancé des plans ou une politique nationale sur le climat et la santé. Dans 85% des Etats, un responsable en charge de cette question a été désigné au sein du ministère de la santé. Une entité comme un comité a même été établie dans plus de la moitié d'entre eux.

Environ deux tiers ont mené, ou sont en train de le faire, une évaluation des vulnérabilités pour la santé face au réchauffement climatique. Et la quasi-totalité des pays ont au moins mentionné la santé dans leurs contributions nationales pour lutter contre celui-ci.

"Nous sommes ici à la COP26 pour appeler le monde à mieux soutenir les pays dans le besoin" et garantir une meilleure protection des populations "face à la pire menace pour la santé humaine", dit la directrice de l'environnement, du changement climatique et de la santé à l'OMS, Maria Neira. Les minorités, les pauvres, les migrants et les déplacés figurent parmi les plus affectés par les effets du changement climatique pour la santé.

Selon les indications récentes de l'OMS, près de 80% des décès provoqués par la pollution de l'air pourraient être évités si les directives de l'organisation étaient suivies. Alors que la présidence britannique de la COP a souhaité une action pour décarboner la santé, l'institution veut également oeuvrer à ces efforts. Si la santé était un pays, elle serait le cinquième plus grand responsable d'émissions de gaz à effet de serre, selon elle.

ats/al