Lausanne (awp) - En dépit de l'embellie de 2021, une dégradation des perspectives est attendue jusqu'en 2023 pour l'économie romande. Depuis le début du siècle, les activités tournées vers les marchés d'exportation ou sensibles à la conjoncture mondiale contribuent à près de 60% à la croissance régionale, selon la 15ème étude sur le PIB romand publiée lundi conjointement par les six banques cantonales romandes.  

De 2001 à 2021, le produit intérieur brut (PIB) romand a progressé de près de 50%, surclassant celui de la Suisse dans son ensemble (+40,7%) ou encore des États-Unis (+46,6%), indique l'étude rédigée en collaboration avec l'Institut CREA d'économie appliquée de l'Université de Lausanne et le Forum des 100 du quotidien Le Temps.

Pour 2022 et 2023, les dernières prévisions du CREA portent sur une croissance romande de respectivement 2,5% et 1,1%. "La remontée des tensions protectionnistes et géopolitiques ainsi que les perturbations dans les chaines logistiques perturbent l'ouverture de la Suisse au monde", souligne l'étude.

Les établissements bancaires romands mettent en exergue trois branches distinctes, "celles tournées vers la demande étrangère, celles répondant à la demande domestique (construction, entreprise locale, particuliers), et celles peu sensibles à la conjoncture comme l'enseignement, la santé ou les administrations."

Les branches exportatrices représentent plus de la moitié du PIB romand (53,7% en 2021). Cette part est plus basse qu'au niveau national (56,9%) notamment influencée par le poids de la pharma bâloise, mais est plus haute que la moyenne de la zone euro (48,8%), a précisé le porte parole de la Banque Cantonale Vaudoise (BCV) face à la presse.

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