TBILISSI (Reuters) -De nouveaux combats ont éclaté mercredi matin entre forces azerbaïdjanaises et arméniennes, alors que les efforts internationaux s'intensifient pour mettre fin aux violences, au lendemain des plus violents affrontements depuis la guerre de l'automne 2020 entre les deux républiques du Caucase.

Au moins 49 militaires arméniens et 50 azerbaïdjanais ont été tués mardi dans ces affrontements le long de la frontière entre les deux pays, qui se sont mutuellement renvoyé la responsabilité de cette escalade.

Le vice-ministre des Affaires étrangères arménien, Paruyr Hovhannisian, a déclaré que ce bilan était susceptible de s'alourdir significativement.

"Nos positions sont périodiquement la cible de tirs en ce moment", a déclaré pour sa part mercredi le ministère azerbaïdjanais de la Défense. "Nos unités prennent les mesures de riposte nécessaires."

La Russie, les États-Unis, la France et l'Union européenne ont appelé à la retenue et à l'intensification des efforts diplomatiques pour mettre fin aux combats.

Le représentant spécial de l'UE, Toivo Klaar, devait arriver mercredi dans le Caucase du Sud pour faciliter le dialogue entre Bakou et Erevan.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé mardi Moscou à utiliser son influence dans la région pour "calmer les esprits" et éviter de "remuer le couteau dans la plaie".

Une guerre de 44 jours a opposé les deux pays à l'automne 2020 autour de l'enclave du Haut-Karabakh, reconnue par la communauté internationale comme partie intégrante de l'Azerbaïdjan et peuplée majoritairement d'Arméniens.

Un accord de cessez-le-feu conclu avec une médiation de la Russie a mis fin au conflit en novembre 2020, avec le déploiement par Moscou d'une force de maintien de la paix d'environ 2.000 hommes.

(Reportage Nailia Bagirova à Bakou, Gabrielle Tétrault-Farber à Tbilissi et Lidia Kelly à Melbourne, version française Bertrand Boucey et Alizée Degorce)