CITE DU VATICAN, 14 janvier (Reuters) - Les peurs réciproques entre migrants et populations des pays d'accueil sont compréhensibles mais elles ne doivent pas empêcher l'accueil et l'intégration des nouveaux arrivants, a déclaré dimanche le pape François lors d'une messe organisée pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié.

Le chef de l'Eglise catholique, grand défenseur des droits des migrants, s'exprimait devant une assemblée de fidèles originaires de 50 pays à la basilique Saint-Pierre de Rome.

"Les populations locales ont parfois peur que les nouveaux arrivés perturbent l'ordre établi, leur "volent" quelque chose qu'elles ont mis longtemps à construire", a dit le pape pendant son homélie.

"Les nouveaux arrivés (...) ont peur de la confrontation, du jugement, de la discrimination, de l'échec", a-t-il poursuivi.

"Ce n'est pas un péché d'avoir des doutes et d'avoir peur. Le péché, c'est de permettre à ces peurs de dicter nos réponses, de contraindre nos choix, de compromettre le respect et la générosité, d'alimenter l'hostilité et le rejet."

Le pape a souligné que les migrants devaient "connaître et respecter les lois, la culture et les traditions des pays qui les accueillent" mais il aussi invité les populations locales à "accepter sans préjugés la diversité, à comprendre les espoirs et le potentiel des nouveaux arrivés ainsi que leurs peurs et leurs vulnérabilités".

(Isla Binnie; Tangi Salaün pour le service français)