Alors que le pays vit ses cinquièmes élections en moins de quatre ans, l'exaspération des électeurs pourrait faire baisser le taux de participation, mais la montée en puissance du bloc ultranationaliste du sionisme religieux et de son co-leader Itamar Ben-Gvir a galvanisé la course.

Le premier ministre israélien le plus ancien, Netanyahu, est en procès pour corruption, ce qu'il nie, mais son parti de droite, le Likoud, devrait toujours être le plus important au Parlement.

Les derniers sondages d'opinion publiés la semaine dernière montrent cependant qu'il lui manque encore les 61 sièges nécessaires pour obtenir la majorité à la Knesset, qui en compte 120, ce qui ouvre la perspective de semaines de querelles de coalition et peut-être de nouvelles élections.

La sécurité et la flambée des prix sont en tête des préoccupations des électeurs dans une campagne déclenchée par la décision du Premier ministre centriste sortant Yair Lapid de chercher à obtenir des élections anticipées suite aux défections de sa coalition au pouvoir.

La campagne s'est également déroulée sur fond de mois de violence en Cisjordanie occupée.

Cependant, les différends politiques ont été éclipsés par la personnalité surdimensionnée de Netanyahou, dont les batailles juridiques ont alimenté l'impasse qui bloque le système politique israélien depuis qu'il a été inculpé pour corruption, fraude et abus de confiance en 2019.

Alors que les problèmes juridiques de Netanyahou se sont poursuivis, Ben-Gvir et son collègue d'extrême droite Bezalel Smotrich ont grignoté la base faucon traditionnelle du Likoud et le sionisme religieux, autrefois marginal, est maintenant en passe de devenir le troisième parti le plus important du parlement.

Ben-Gvir - un ancien membre de Kach, un groupe figurant sur les listes de surveillance terroriste israélienne et américaine - a modéré certaines de ses positions antérieures, mais la perspective de son entrée dans un gouvernement de coalition dirigé par Netanyahu risque d'alarmer Washington.

Lapid a fait campagne sur les avancées diplomatiques ainsi que sur le bilan économique de l'improbable coalition formée après les dernières élections qui mêle droite, centriste et, pour la première fois, un parti arabe.