À Paris, le CAC 40 abandonne 0,98% à 3.518,94 points à 7h35 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,88% et à Londres, le FTSE perd 0,72%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 chute de 1,02%.

La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,39%, les sociétés les plus exposées aux tensions territoriales entre le Japon et la Chine ayant pesé sur la tendance.

Heinz-Gerd Sonnenschein, analyste technique chez Deutsche Postbank, dit s'attendre à voir les Bourses continuer à faire du yo-yo tant que les investisseurs n'auront pas trouvé de quoi alimenter un nouveau rally.

"On a vu de fortes initiatives de la part des banques centrales et c'est maintenant aux décideurs politiques (européens) de prendre des mesures en direction d'une union plus forte", estime-t-il.

"Pendant ce temps, l'attention va se reporter sur les fondamentaux (macroéconomiques) et les sociétés vont devoir montrer comment elles s'en sortent, donc la prochaine saison des résultats risque d'être stressante."

Les valeurs cycliques européennes sont sous pression. Les automobiles (-2,22%) signent ainsi la plus forte baisse sectorielle après l'annonce d'un nouveau recul des immatriculations de voitures neuves en Europe.

Les produits de base (-1,84%) sont également chahutées en raison des inquiétudes pour les prix des matières premières. Les chiffres de la croissance du secteur manufacturier chinois seront particulièrement surveillés jeudi.

Les pétrolières (-1,39%) subissent de leur côté le contre-coup de la chute brutale - et inexpliquée, même si des courtiers l'imputent à la défaillance d'un programme de trading à haute fréquence - des cours du brut lundi soir.

Le Brent de mer du Nord et le brut léger américain (WTI) poursuivent leur repli mardi, bien qu'à un rythme moins soutenu, à respectivement 113,50 dollars et 96,10 dollars par baril.

Sur le marché des changes, l'euro est aussi en recul rapport au billet vert, même s'il navigue toujours proche de son plus haut de quatre mois à 1,3070 dollar.

"Il y a une pause après l'euphorie suscitée par le QE3 (assouplissement quantitatif de la Fed, NDLR), qui voit certains actifs effacer leurs gains. La préoccupation face à l'entêtement budgétaire de l'Espagne, les tensions géopolitiques proche-orientales et sino-japonaises et des chiffres décevants de l'activité dans l'Etat de New York ont tous plombé le sentiment général", souligne une note de recherche de Sean Callow, stratège changes chez Westpac.

Tangi Salaün pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten