Natixis analyse les conséquences de la dégradation de la note française
Malgré cela, « cet événement doit être relativisé. Il avait déjà été évoqué respectivement par les agences S&P et Moody's au début du mois de décembre. Contrairement aux rumeurs, la France est loin d'un risque avéré de faillite et ses conditions de financement restent tout à fait raisonnables. Le taux d'intérêt sur les obligations d'États à 10 ans oscille entre 3 et 3,5 %, ce qui reste historiquement à des niveaux très bas. Cette décision était largement anticipée sur les marchés ».
Autrement dit, « la dégradation annoncée par S&P et les explications sur les perspectives négatives mettent en lumière les interrogations sur la croissance française à un horizon de 3 à 4 ans et sur la façon dont les futurs gouvernements devront la relancer. L'annonce de S&P démontre la nécessité d'une plus grande transparence du scénario adopté par le gouvernement pour la France à l'horizon 2016. Les investisseurs seront davantage attentifs à la situation budgétaire française à moyen terme, obligeant ainsi le gouvernement à être plus vigilant dès maintenant ».