"Retour à la neutralité sur le crédit corporate américain". C'est ainsi que Natixis AM a intitulé sa récente mise à jour de sa stratégie d'allocation d'actifs sur le segment obligataire. Le gestionnaire d'actifs a notamment annoncé sa sortie des obligations américaines indexées sur l'inflation.

"L'inflation devrait monter jusqu'au deuxième trimestre sous les effets des base pétrolier, mais les pressions sur le core sont limitées aux loyers, dont la croissance est vouée à retomber en raison de l'excès d'offre sur le marché de la location. Dans ce contexte, les points-morts d'inflation n'ont pas de potentiel haussier, alors que la correction sur le prix du pétrole que nous attendons pousserait à la baisse les points-morts, y compris sur les maturités longues", détaillent les gérants.

Toujours outre-Atlantique, NAM a également retiré ses fonds du high yield en raison "des risques liés à la dette pétrolière, du niveau de levier à un record historiques et de la menace d'illiquidités en cas de liquidation de positions par les fonds mutuels et ETF".

Concernant la zone euro, Natixis AM estime que la pénurie d'actifs allemands achetables dans le cadre de sa politique non-conventionnelle "pourrait obliger la BCE a réaliser une extinction rapide de l'EAPP (programme d'achat d'actif) au début de 2018, ce qui provoquerait un choc sur les taux allemands (Bund passant au-dessus de 1%) et sur les spreads périphériques (Italie surtout)".