Alors que la récente volatilité des marchés pourrait en partie s'expliquer par les flux vers le dollar en raison de son statut de valeur refuge, M. Villeroy a également pointé du doigt l'annonce par le gouvernement britannique, la semaine dernière, de plans pour un déficit budgétaire "massif", qui a déclenché une flambée des taux d'intérêt au Royaume-Uni.

"Il est essentiel de ne pas ajouter de l'incertitude à l'incertitude et de maintenir le cap", a déclaré M. Villeroy aux membres de la commission des finances de l'Assemblée nationale française.

Cela signifie, a-t-il dit, qu'il faut rester concentré sur la stabilité des prix en termes de politique monétaire européenne et que la politique budgétaire française doit être axée sur les objectifs de dépenses et la réduction de la dette au fil du temps, tout en se coordonnant au niveau international.

"Faire cavalier seul est contre-productif", a ajouté M. Villeroy.

Ses préoccupations rejoignent les commentaires formulés lundi par un haut responsable de la Réserve fédérale américaine, Raphael Bostic, président de la Fed d'Atlanta, qui a déclaré au Washington Post que les nouveaux plans budgétaires britanniques risquaient d'aggraver les tensions économiques en Europe et aux États-Unis.