STRASBOURG, 23 novembre (Reuters) - La Commission européenne a présenté mardi un nouveau cadre juridique qui devrait permettre de sanctionner les compagnies de transport impliquées dans un trafic d'êtres humains, alors que près de 7.700 migrants sont arrivés dans l'UE cette année en provenance de Biélorussie.

"Aujourd'hui, la Commission a proposé un nouveau cadre juridique qui nous permettra d'adopter des mesures ciblées contre les opérateurs de transport (...) qui facilitent sciemment ou à leur insu la contrebande ou le trafic de personnes vers l'Union européenne", a déclaré le vice-président de la Commission Margaritis Schinas, chargé notamment de la politique migratoire.

La proposition permettra aux Vingt-Sept de suspendre ou limiter les opérations de compagnies organisant le transport d'individus par voie terrestre, maritime ou aérienne, voire à les interdire dans l'UE.

"Ce n'est pas une crise migratoire, c'est une crise sécuritaire", a estimé Margaritis Schinas.

Selon l'EU, environ 40.000 tentatives par des demandeurs d'asile de pénétrer sur le territoire des Vingt-Sept via la Biélorussie ont été repoussées en 2021.

L'Union européenne accuse depuis des mois la Biélorussie de mener une "guerre hybride" en incitant des migrants convoyés par avion à rejoindre l'UE. (Reportage Sabine Siebold; version française Jean-Stéphane Brosse)