"Les marchés financiers représentent aujourd'hui des montants considérables. Pour prendre un exemple, les produits dérivés représentent 600.000 milliards de dollars. Est-il absurde d'imaginer un prélèvement, une contribution, sur cette masse d'échanges ou sur les acteurs du secteur ?", déclare-t-il dans une interview à paraître jeudi dans Les Echos.

"Moi, je pense que c'est nécessaire. Plusieurs formules sont possibles : taxe Tobin sur les flux monétaires, taxation des résultats des banques, prélèvement sur l'ensemble des transactions", ajoute-t-il.

Le nouveau commissaire français se déclare aussi favorable à l'instauration d'une taxe carbone aux frontières de l'UE, comme le réclame Nicolas Sarkozy, contrairement à certains de ses collègues de la Commission.

Prié de dire si les pays de l'Union européenne devaient soutenir la Grèce, y compris financièrement, en cas de défaut de paiement, il répond:

"La solidarité doit d'abord s'exprimer à travers la coordination des politiques économiques et budgétaires. C'est un engagement collectif mais aussi de chaque Etat qui doit prendre ses responsabilités pour garantir le bon fonctionnement et la solidité de l'Union".

"Je rappelle que la solidarité s'exprime aussi très concrètement par le biais des fonds structurels distribués aux pays les plus fragiles", poursuit-il.

Un sommet extraordinaire de l'UE doit tenter de trouver une solution afin de soutenir la Grèce confrontée à une grave dégradation de ses finances publiques.

Raoul Sachs, édité par Yves Clarisse