En visite de travail à Paris, il a aussi plaidé pour un rééquilibrage des échanges franco-russes, les investissements français en Russie représentant selon lui 9 milliards d'euros, contre 130 millions dans le sens inverse.

"La Russie est fortement liée à l'économie de l'Union européenne et nous sommes intéressés par une Europe stable", a déclaré Dmitri Medvedev lors d'une conférence de presse avec son homologue français, Jean-Marc Ayrault.

La Russie agira en ce sens dans le cadre du G8, qu'elle présidera en 2014, a-t-il précisé.

La Russie, dont la moitié des échanges se fait avec l'UE et dont 41% des réserves de devises sont en euros, suit avec attention l'évolution de la crise de la monnaie unique.

Dmitri Medvedev a assuré à cet égard que Moscou n'avait "aucune intention" de redistribuer ses réserves d'or et de devises.

Interrogé sur l'accord trouvé dans la nuit à Bruxelles sur la réduction de la dette publique grecque, il s'est félicité "que la situation aille de l'avant".

"La Russie souhaite tout le succès aux Etats dans leur travail acharné visant à stabiliser la zone euro", a-t-il ajouté, selon une traduction en français de ses propos.

Jean-Marc Ayrault a salué pour sa part "une décision extrêmement importante".

"L'objectif, c'est la stabilisation de la zone euro, c'est la condition du redémarrage de la croissance dans toute l'Europe", a déclaré le chef du gouvernement.

Dmitri Medvedev, qui devait également être reçu par François Hollande - une première depuis les élections en France et en Russie - a insisté pour un rééquilibrage des échanges commerciaux entre les deux pays.

"Les investissements, c'est une route à deux sens", a-t-il plaidé.

Il n'a pas exclu par ailleurs une évolution de la participation de la Russie dans le groupe aéronautique EADS, dont l'actionnariat fait l'objet de négociation.

Moscou détient 5% d'EADS, via une banque publique.

John Irish et Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse