La Fed a annoncé qu'elle comptait durcir sa politique monétaire plus vite qu'annoncé auparavant, "un rebondissement qui était complètement anticipé et intégré aux prix du marché", estime Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Les investisseurs ont ainsi engrangé des bénéfices sur le dollar, entraînant une hausse de l'or dans son sillage, un mouvement que l'analyste qualifie de "répit de courte durée".

L'or, qui s'inscrit en baisse de près de 5% depuis le début de l'année, pourrait reprendre son repli si les banques centrales continuent de s'attaquer à l'inflation.

Mais "si l'inflation se maintient et que les banques centrales font des erreurs", l'or pourrait au contraire remonter l'année prochaine, explique à l'AFP Han Tan, analyste chez Exinity.

Vers 16H50 GMT (17H50 à Paris), l'once d'or s'échangeait pour 1.806,06 dollars, contre 1.782,84 dollars sept jours plus tôt.

L'aluminium recherché

Le cours de l'aluminium a progressé cette semaine sur le London Metal Exchange (LME), soutenu par une situation déficitaire qui résulte d'une récente perturbation de l'offre tandis que la demande est forte.

L'analyste de Saxobank Ole Hansen avance comme élément de soutien des cours les retards de production pris en Chine, le coût élevé de l'électricité ayant entraîné des arrêts dans certaines fonderies ces derniers mois.

Or "la demande d'aluminium primaire pour la période de janvier à octobre 2021 a été de 57,61 millions de tonnes, soit 4,42 millions de plus que pour la période comparable l'an dernier", a calculé le Bureau mondial des statistiques sur les métaux (WBMS) dans son dernier rapport publié mercredi.

Selon lui, le marché de l'aluminium est déficitaire sur cette même période, de l'ordre de 1,366 million de tonnes, alors qu'il était excédentaire d'un volume comparable l'an dernier.

Comme l'or, l'aluminium coté en dollar a également "bénéficié d'un coup de pouce" après les annonces de la Fed, ajoute M. Hansen.

Sur le LME, la tonne d'aluminium pour livraison dans trois mois s'échangeait à 2.724,50 dollars vendredi à 16H50 GMT (17H50 à Paris), contre 2.606,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le cacao à l'attaque

Les cours du cacao se sont repris cette semaine, stimulés par des données timides de l'offre à venir en Afrique de l'Ouest.

"Les récoltes des deux principaux producteurs mondiaux de cacao, à savoir la Côte d'Ivoire et le Ghana, sont à la traîne par rapport aux niveaux enregistrés lors de la saison précédente", observe l'Organisation internationale du cacao (ICCO) dans son dernier rapport mensuel publié vendredi.

Il convient d'être prudent à ce stade précoce de la saison "car la production est sujette à des changements dus aux conditions météorologiques et à d'autres facteurs imprévus", reprennent les auteurs du rapport, évoquant par exemple les parasites et les maladies.

Mais le front de la demande reste morose et plafonne la hausse des cours du cacao; selon Jack Scoville, de Price Group, elle ne devrait s'améliorer que très légèrement, voire pas du tout.

À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1.709 livres sterling vers 16H45 GMT (17H45 à Paris), contre 1.670 livres sterling vendredi dernier en fin de séance.

À New York, la tonne pour livraison le même mois valait dans le même temps 2.502 dollars, contre 2.466 dollars vendredi dernier.

js-bp/eb