Si au dernier trimestre 2023, "le marché du crédit a semblé accueillir favorablement la perspective d'importantes baisses des taux directeurs au cours de l'année 2024 et au-delà", atténuant ainsi les craintes de récession de l'époque, "la caractéristique principale de 2024 a été jusqu'à présent l'inversion de ces prévisions" estime le broker. Cette inversion a concerné tant le calendrier que l'ampleur de l'assouplissement de la politique, précise-t-il.

"Pourquoi la demande de crédit reste-t-elle aussi forte, avec des spreads encore plus serrés et une offre excédentaire ?" demande Robeco, jugeant "contre-intuitif" que les spreads de crédit aient continué de se resserrer, alors que la probabilité de taux d'intérêt "plus élevés pendant plus longtemps"  a augmenté.
La réponse réside selon la société dans le "rendement global", "les spreads pouvant passer au second plan pour de nombreux investisseurs". "Au cours de la dernière décennie, les rendements de la plupart des catégories de crédit mondiales se situent actuellement dans le percentile 80+ % des observations historiques", rappelle-t-elle.

" Dans un contexte de déséquilibre entre l'offre et la demande, les spreads peuvent évoluer beaucoup plus à la hausse ou à la baisse que ce que pourraient indiquer les fondamentaux, et cette situation peut perdurer longtemps", conclut Robeco.