NAIROBI, 7 juin (Reuters) - Les autorités kényanes ont interdit mardi les manifestations contre la commission électorale qui ont dégénéré à plusieurs reprises en affrontements meurtriers avec les forces de l'ordre.

"Afin d'éviter de nouvelles violences, destructions de biens et décès, le gouvernement interdit à partir d'aujourd'hui toutes les manifestations illégales dans le pays", indique le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Des manifestations ont lieu chaque semaine ou presque depuis le début du mois d'avril contre la Commission électorale indépendante (IECB). L'opposition, à l'origine du mouvement, juge ses membres favorables au président Uhuru Kenyatta et exige leur démission d'ici à la prochaine présidentielle, à l'été 2017.

Plusieurs rassemblements ont dégénéré. Lundi, une personne au moins a été tuée et plusieurs autres blessées par balles lors d'un rassemblement à Kisumu, dans l'est du pays. Le 23 mai, trois personnes ont été tuées.

Des ambassadeurs occidentaux ont accusé la police de faire un usage excessif de la force et ont appelé à un dialogue entre le gouvernement et l'opposition. (Elias Biryabarema; Henri-Pierre André pour le service français)