(Actualisé avec revendication de l'attaque par l'Etat islamique)

BAMAKO, 2 novembre (Reuters) - Au moins 53 soldats et un civil ont été tués lors d'une attaque contre un poste de l'armée dans le nord-est du Mali, a annoncé le gouvernement malien samedi, dans l'une des attaques les plus meurtrières de ces dernières années contre l'armée dans le pays.

Le groupe djihadiste Etat islamique a revendiqué l'attaque dans la soirée, via son organe de propagande Amaq.

"Des inconnus lourdement armés ont attaqué vers midi. L'attaque a commencé par des tirs d'obus... Puis ils se sont retirés vers le Niger", a déclaré à Reuters le porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré.

Il a ajouté que le nombre de victimes restait encore provisoire alors que les cadavres étaient en cours d'identification.

L'armée a opéré une opération de ratissage dans le secteur avec avec le soutien des forces internationales, notamment des troupes françaises de l'opération Barkhane et des casques bleus de l'ONU.

"Les renforts dépêchés sur place ont trouvés 54 corps dont un civil, 10 survivants et trouvé des dégâts matériels considérables", avait déclaré plus tôt dans la journée Yaya Sangaré sur Twitter.

Par ailleurs, l'Elysée a de son côté annoncé dans un communiqué le décès d'un militaire français de l'opération Barkhane.

Le militaire, qui appartenait au 1er régiment de Spahis de Valence, a succombé à ses blessures après le déclenchement d'un engin explosif au passage de son véhicule blindé près de la ville de Ménaka.

"Dans un contexte sécuritaire dégradé, la mort du brigadier Ronan Pointeau nous montre que le combat contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel n’est pas terminé", a souligné dans un communiqué Florence Parly, la ministre française des Armées.

Trente-huit militaires maliens ont été tués le 30 septembre lors d'attaques coordonnées contre deux bases militaires dans le centre du Mali. (Tiemoko Diallo, Paul Lorgerie et Souleymane Ag Anara, Matthieu Protard pour le service français)