par Arshad Mohammed

VILNIUS, 7 septembre (Reuters) - La crise en Syrie et en Egypte encourage Israéliens et Palestiniens à avancer vers la paix, a déclaré un responsable américain vendredi alors que le chef de la diplomatie américaine John Kerry s'envolait pour l'Europe où il doit avoir des négociations samedi sur ce dossier et sur d'éventuelles frappes en Syrie.

Le dossier israélo-palestinien est d'ailleurs à l'origine le point central de ce séjour en Europe du secrétaire d'Etat américain, même si le conflit syrien risque d'occuper le devant de la scène pendant ces trois jours.

"Les deux parties nous ont clairement fait savoir (...) qu'elles ne veulent pas que la crise les engloutisse et que de ce fait, cela les motive pour tenter de résoudre leur conflit (...)", a dit le responsable américain aux journalistes qui se trouvaient avec John Kerry.

Le secrétaire d'Etat va tenter de rallier d'autres pays à la cause des Etats-unis et de la France et de reconnaître la nécessité d'une frappe pour sanctionner Damas pour l'attaque chimique du 21 août près de Damas, mais il est surtout très concentré sur son "bébé", la reprise, le 29 juillet dernier, des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens qui espère-t-il, permettront de donner les contours d'un accord d'ici neuf mois.

Il faut pour cela régler la question des frontières, le sort des réfugiés palestiniens, la question des colonies juives de peuplement en Cisjordanie et le statut de Jérusalem.

Après une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne samedi matin dans la capitale lituanienne, John Kerry s'envolera pour Paris pour des entretiens avec son homologue français Laurent Fabius, prévus samedi également. Dimanche, il verra les membres d'un comité de la Ligue arabe créé pour suivre les négociations israélo-palestiniennes.

Il s'envolera dans la journée de dimanche pour Londres pour une rencontre en tête à tête avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. L'entretien devrait durer plusieurs heures, explique-t-on dans son entourage.

John Kerry devrait quitter l'Europe lundi pour Washington. (Arshad Mohammed; Danielle Rouquié pour le service français)