Pour Claudia Calich, gérante du fonds M&G Emerging Markets Bond, les obligations des marchés émergents devraient continuer à offrir en 2018 des rendements plus élevés par rapport aux obligations des marchés développés, et ainsi rester dans la lignée de leur "performance satisfaisante" de 2017. De plus, la classe d'actifs bénéficiera, comme cette année, de la diversité des univers d’obligations gouvernementales et d’entreprises, ajoute la gérante.

Enfin, complète Claudia Calich, de M&G, "les prévisions de croissance économique s'orientent à la hausse dans la plupart des pays développés et en développement. Les notations favorables ayant tendances à être corrélées aux taux de croissance, la qualité de crédit des émetteurs d'obligations émergentes devrait en bénéficier et se stabiliser."

Dans ce contexte, la gérante du fonds M&G Emerging Markets Bond estime que les émissions africaines, bien que moins liquides, semblent attrayantes, de même que celles d'un certain nombre de pays d'Amérique latine bénéficiant de la hausse des prix des matières premières et d'une inflation maîtrisée, notamment le Brésil, l'Argentine et le Pérou.

Reste que les risques, comme la hausse des taux d'intérêt américains, doivent être surveillés de près, même si les marchés de la dette émergente devraient continuer à résister au resserrement des taux lent et progressif prévu par la Réserve fédérale.

"Pour un certain nombre d'économies émergentes, l'environnement de taux américain plus élevé est moins difficile qu'il ne l'aurait été il y a quelques années, notamment du fait d'améliorations apportées à leurs comptes et d'ajustements visant à réduire le niveau global de la dette libellée en dollars. La hausse des taux d'intérêt américains peut toutefois impacter défavorablement d'autres économies émergentes, en particulier celles qui dépendent davantage du financement en dollars américains comme la Turquie", décrypte Claudia Calich, gérante du fonds M&G Emerging Markets Bond .