Paris (awp/afp) - Le groupe de négoce agricole Louis Dreyfus Company (LDC) a vu son bénéfice net part du groupe progresser de 45% en 2016, à 305 millions de dollars, en dépit de conditions difficiles sur les marchés agricoles.

L'an dernier, le groupe familial immatriculé à Rotterdam aux Pays-Bas et non coté en Bourse a vu son chiffre d'affaires annuel se contracter de plus de 10%, à 49,8 milliards de dollars contre 55,7 milliards en 2015, malgré des volumes de matières premières transportées stables à 81 million de tonnes, selon un communiqué diffusé lundi.

L'année 2016 "a été marquée par des récoltes élevées et des stocks abondants pour certaines matières premières agricoles, ce qui a conduit à des conditions de marché difficiles, aggravées par la volatilité des prix qui a bousculé certains fondamentaux du marché", a souligné LDC dans un communiqué.

"Notre feuille de route claire, basée sur une stratégie de long terme et nos équipes de direction compétentes ont permis à la compagnie de délivrer des résultats satisfaisants en dépit de conditions difficiles et de maintenir les fondations d'une croissance rentable et durable pour l'avenir" a déclaré la présidente Margarita Louis-Dreyfus, dans un communiqué.

L'industrie de l'agrobusiness a rencontré "de nombreuses difficultés en 2016, parmi lesquelles surproduction, chocs de marché, dynamiques géopolitiques et mauvaises conditions météo. Néanmoins nos volumes transportés sont restés stables, et le résultat net part du groupe a progressé de 45%, ce qui montre l'efficacité de notre stratégie" a ajouté Gonzalo Ramirez Martiarena, le PDG du groupe.

Les conditions du marché en 2017 (stocks élevés, et faible croissance de la demande) "ne devraient pas être différentes" a-t-il ajouté.

LDC est un des principaux commerçants et transporteurs de coton brut du monde, de riz, sucre de canne, jus d'orange, huiles, blé, orge, maïs, et café vert, mais est aussi présent dans le secteur des métaux (zinc, fer et cuivre) et de la marine marchande.

L'an dernier, les opérations de café ont souffert de la sécheresse au Brésil qui a conduit à une baisse de 20% de la production de robusta, alors que les marges bénéficiaires se réduisaient au Brésil et au Vietnam.

Dans le coton, le groupe a souffert du recul du marché mondial, mais a maintenu ses volumes en augmentant sa présence sur les marchés intérieurs de Chine, Inde, Turquie et au Pakistan.

Le groupe a par ailleurs indiqué qu'il était à la recherche de partenaire ou d'acquéreur pour ses activités rentables d'engrais au Moyen-Orient et en Afrique qui ont été "isolées" au sein du groupe, rappelle-t-il dans son rapport annuel.

afp/rp