WASHINGTON, 4 avril (Reuters) - La France, l'Italie, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et les Emirats arabes unis se sont déclarés très inquiets par les combats dans la région libyenne de Gharyan, au sud de Tripoli, et appellent à une "désescalade immédiate" des tensions dans un communiqué commun publié jeudi soir.

"A ce moment sensible de la transition en Libye, les postures militaires et les menaces d'action unilatérale ne font que risquer de propulser la Libye dans le chaos", indiquent-ils dans un communiqué diffusé à Washington par le département d'Etat.

"Nous croyons fermement qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit en Libye", ajoutent les cinq Etats.

Le maréchal Khalifa Haftar, chef de l'Armée nationale libyenne (ANL), a ordonné jeudi à ses troupes de marcher sur Tripoli, à la suite de la prise de la ville de Gharyan, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale libyenne.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est divisée en deux: le gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, siège à Tripoli, tandis qu'un gouvernement parallèle, soutenu par Khalifa Haftar, dirige l'est du pays. (Tim Ahmann Guy Kerivel et Henri-Pierre André pour le service français)