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WASHINGTON, 6 janvier (Reuters) - Les autorités cubaines ont libéré une partie des 53 détenus que les Etats-Unis considéraient comme des prisonniers politiques, honorant les engagements pris le 17 décembre dans le cadre de l'accord de relance des relations entre La Havane et Washington, a annoncé mardi le département d'Etat.

"Ils ont déjà libéré certains prisonniers et nous aimerions assister à toutes les libérations dans un avenir proche", a déclaré Jen Psaki, porte-parole du département d'Etat, sans fournir le nombre précis de détenus remis en liberté.

Le peu d'informations fournies sur ces libérations a offert des arguments aux membres du Congrès opposés au rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba.

Elizardo Sanchez, chef de la Commission cubaine pour les droits de l'homme et la réconciliation nationale qui surveille ce type de détentions, a dit n'être au courant d'aucune remise en liberté.

"Nous n'avons pas d'informations pour l'instant. Pas de noms. Nous attendons de voir", a-t-il déclaré.

Josh Earnest, porte-parole de la Maison blanche, a expliqué qu'une des raisons pour lesquelles les prisonniers n'avaient pas été identifiés était "de ne pas les présenter encore plus ouvertement comme des dissidents politiques".

Le sénateur républicain Marc Rubio, élu de Floride qui mène l'opposition parlementaire à l'initiative entreprise par Barack Obama, a appelé à une annulation des pourparlers prévus avec La Havane.

Des discussions sur les relations migratoires et sur une éventuelle normalisation des relations entre les Etats-Unis et Cuba doivent avoir lieu en janvier à une date qui n'a pas été précisée.

Ces discussions seront conduites du côté américain par la secrétaire d'Etat adjointe Roberta Jacobson.

La libération de la totalité des 53 prisonniers ne constitue pas une condition préalable à l'entame de ces discussions, a précisé Jen Psaki.

Barack Obama s'est entretenu mardi de la question cubaine avec le président mexicain Enrique Pena Nieto lors d'une rencontre à la Maison blanche. Pena Nieto a déclaré que son pays serait un "partisan infatigable" de la normalisation des relations.

(Arshad Mohammed; Pierre Sérisier pour le service français)