ISLAMABAD, 24 novembre (Reuters) - Le dirigeant islamiste accusé par l'Inde et les Etats-Unis d'être l'organisateur des attentats qui ont fait 166 morts en 2008 à Bombay en Inde, a été libéré, a-t-on appris vendredi auprès de son mouvement, le Jamaat-ud-Dawa (JuD).

Hafiz Saeed était en résidence surveillée depuis janvier dernier, après avoir vécu pendant des années au Pakistan sans être inquiété par la justice, au grand dam de New Delhi et de Washington.

Le gouvernement de la province du Pendjab avait demandé la prolongation de son assignation à résidence pour 60 jours mais la justice a rejeté cette demande cette semaine, estimant qu'aucune preuve de sa culpabilité n'avait été apportée.

Hafiz Saeed nie toute responsabilité dans l'attaque menée par un commando de dix hommes contre deux hôtels de luxe, un centre culturel juif et une gare de chemin de fer à Bombay en 2008. Le massacre avait duré plusieurs jours.

Les Etats-Unis, qui considèrent que le JuD est une vitrine du groupe armé pakistanais Lashkar-e-Taiba (LeT), classé sur la liste des organisations terroristes, ont offert une récompense de 10 millions de dollars (8,5 millions d'euros) pour sa capture. (Asif Shahzad, Nicolas Delame et Tangi Salaün pour le service français)