Genève (awp) - Les turbulences ayant secoué les marchés financiers après l'éclatement de la pandémie de Covid-19 n'ont pas épargné Vitol. Le négociant en hydrocarbures a vu ses volumes et son chiffre d'affaires plonger. La reprise engagée après le krach boursier de mars-avril n'a pas été à la hauteur des espérances, déplore mardi le groupe genevois. Le chiffre d'affaires a plongé de quelque 38% à 140 milliards de dollars.

Le nombre quotidien de barils de pétrole et de produits dérivés négociés a reculé en moyenne à 7,1 millions, en recul de quelque 11,3% sur un an, selon les indications fournies par Vitol. Ce niveau est inférieur à la valeur du marché, qui s'est fixée à 8,8 millions de barils par jour. Pour Vitol, le volume global annuel a atteint 339,2 millions de tonnes métriques.

Le brut constitue encore et toujours la principale matière première négociée par le groupe genevois, malgré une contraction de 11% des volumes à 174,6 millions de tonnes métriques. Une progression de 18% est constatée pour le naphta, tandis que le carburant destiné au transport aérien a chuté de 39% à 11,3 millions de tonnes métriques.

En plus de son activités classique, le négociant a investi plus d'un milliard de dollars dans des projets liés aux énergies renouvelables en Asie, en Europe et aux États-Unis, en particulier dans les domaines du solaire et de l'éolien.

Le groupe néerlando-genevois ne fournit aucun indicateur de rentabilité.

Au niveau des perspectives, Vitol s'attend à une reprise dans la plupart des secteurs au deuxième semestre, à l'exception du transport aérien.

fr/al