Le pays d'Afrique de l'Ouest cherche à étendre les périodes d'échéance des obligations en cedi que les fonds de pension détiennent en échange de paiements d'intérêts plus élevés, dans le cadre des efforts visant à économiser des milliards de dollars en paiements de la dette à court terme dans le cadre d'un accord de prêt avec le Fonds monétaire international.

Abraham Koomson, leader de la fédération des travailleurs, a déclaré après la réunion avec le ministère des finances qu'il y avait une certaine "méfiance à l'égard des promesses du gouvernement".

"En tant que représentants des travailleurs, nous avons besoin d'un peu de temps pour faire participer nos électeurs aux nouvelles propositions", a-t-il déclaré à Reuters, ajoutant qu'une décision ferme pourrait être prise d'ici la fin du mois de juin.

La majorité des détenteurs éligibles d'obligations locales ghanéennes ont participé à un échange de dette domestique en février. Les fonds de pension ont été exemptés après que les syndicats aient menacé de faire grève, mais ils se sont vus proposer leur propre accord.

Dans la proposition faite aux syndicats, le gouvernement vise à remplacer les anciennes obligations, qui ont des périodes d'échéance plus courtes et des coupons de 18,5 % en moyenne, par de nouvelles obligations qui ont des périodes d'échéance plus longues et des rendements de 21 % en moyenne.

Thomas Kwesi Esso, secrétaire exécutif du groupe de pression des fonds de pension, a déclaré à Reuters que l'offre était une amélioration et qu'elle répondait aux problèmes de liquidité des anciennes obligations.

"Nous avons vu l'offre et nous pensons qu'elle est meilleure... mais nous attendons que les syndicats aient discuté avec le gouvernement avant de prendre une décision.

Anthony Yaw Baah, secrétaire général du congrès des syndicats, a déclaré que les syndicats allaient analyser l'offre et le mémorandum d'échange avant de prendre une décision.

Le pays producteur de cacao, de pétrole et d'or doit réduire de 10,5 milliards de dollars les paiements d'intérêts sur sa dette extérieure en trois ans afin de pouvoir mettre en œuvre avec succès l'accord de prêt de 3 milliards de dollars conclu avec le Fonds monétaire international et destiné à remédier à la pire crise économique qu'il ait connue depuis une génération.