Le Ghana devrait obtenir l'approbation du conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt de sauvetage de 3 milliards de dollars dans les prochaines semaines, tandis que la restructuration de la Zambie est au point mort, ont déclaré les analystes de Citi dans une note adressée à leurs clients.

Le Ghana a fait défaut sur ses dettes extérieures en décembre et a depuis scellé un échange de dette domestique et demandé une restructuration de ses dettes bilatérales via le véhicule du cadre commun du G20.

La Zambie, quant à elle, est bloquée en défaut de paiement depuis qu'elle est devenue la première nation africaine de l'ère COVID à le faire en novembre 2020. Son ministre des finances a déclaré qu'il s'efforçait d'achever la restructuration du cadre commun, longtemps retardée, d'ici la fin du mois de mars ou peu après.

"Notre opinion plus positive (sur le Ghana) est soutenue par un engagement fort du FMI et du Club de Paris à réaliser une percée rapide", indique la note de Citi.

Elle estime que les obligations souveraines internationales du Ghana nécessiteraient une réduction moyenne du coupon de 30 à 50 % et une extension de l'échéance à cinq ans, sans réduction de la valeur du principal, pour couvrir le déficit de financement du pays prévu à 4,5 milliards de dollars au cours des trois prochaines années.

"L'hypothèse d'un rendement de sortie de 12,5 % (...) suggère une hausse moyenne de 10 cents" sur les prix des obligations, selon la note.

Elle indique que les prix des obligations en Zambie ne sont pas très élevés actuellement, même avec une estimation "prudente" d'une décote de 25 % du principal, d'une réduction de 30 % du coupon, d'une extension moyenne de l'échéance de six ans et d'une période de grâce de trois ans.

"La restructuration de la Zambie nécessitera des compromis de haut niveau au niveau multilatéral (FMI) et bilatéral (Chine contre G7).