BEYROUTH, 31 janvier (Reuters) - Le Hazzm, mouvement rebelle du nord de la Syrie soutenu par les puissances occidentales, s'est rallié au Front du Levant, alliance formée récemment par d'autres composantes de l'opposition armée, rapporte samedi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous exhortons nos frères de tous les mouvements à surmonter leurs divergences avec (le Hazzm) sous l'égide de la direction du Front du Levant et de son service juridique en appelant au respect de la loi islamique de Dieu", dit-il dans un communiqué cité par l'OSDH.

Le Hazzm, qui est l'un des derniers groupes armés non djihadistes de la région, a été attaqué ces derniers jours par le Front Al Nosra, branche locale d'Al Qaïda, dans les provinces d'Alep et d'Idlib. Il dit avoir reçu une petite quantité de matériel militaire, notamment des roquettes antichars de fabrication américaine, de la part de puissances hostiles à Bachar al Assad.

"Le Hazzm est sous pression parce qu'il refusait jusqu'ici d'adhérer au Front du Levant", a souligné Rami Abdelrahman, directeur de l'OSDH.

L'alliance, nommée Djabhat al Chamiyya en arabe, a été formée en décembre dans la province d'Alep pour tenter d'unifier une opposition armée disparate, dont les composantes se sont souvent affrontées. Le Front islamique, qui fédère lui aussi plusieurs organisations, dont certaines ont le soutien de l'Arabie saoudite, en fait notamment partie.

La ville d'Alep, où les rebelles sont aux prises avec les forces gouvernementales, est l'un des derniers fronts des mouvements modérés du Nord, qui est largement contrôlé par les djihadistes du Front Al Nosra et de l'Etat islamique. (Sylvia Westall, Jean-Philippe Lefief pour le service français)