New York (awp/afp) - La plateforme boursière américaine Chicago board options exchange (Cboe) a officialisé lundi le lancement le 10 décembre de contrats à terme sur le bitcoin, devançant ainsi de quelques jours un de ses principaux concurrents sur le marché de la spéculation sur la crypto-monnaie.

Avec cette annonce, le Cboe coupe en effet l'herbe sous le pied du Chicago Mercantile Exchange (CME Group), qui avait fait part vendredi du lancement de produits similaires le 18 décembre.

Signe que la concurrence est déjà forte entre plateformes avant même le démarrage de ces échanges, le Cboe a précisé qu'il renonçait à tous les frais de transaction sur ces produits pour le mois de décembre.

Les annonces de ces deux plateformes boursières ont été permises par le feu vert vendredi de l'autorité de régulation des marchés à terme et des produits dérivés aux Etats-Unis (CFTC), aux instruments d'investissements adossés au bitcoin.

Les produits dérivés, contrats à terme ou options, sont un moyen d'échanger à grande échelle des produits financiers sophistiqués qui se basent sur la valeur d'un actif réel (matières premières, devises etc.).

Actuellement, la monnaie virtuelle, créée à partir de la technologie de la "blockchain", s'échange en ligne sans être régulée par aucun pays ou institution financière.

Son prix est très volatil. Apparu en 2008, le bitcoin ne valait que quelques cents lors de ses premières transactions en 2009. Après avoir débuté l'année aux environs de 1.000 dollars, il a passé récemment le cap des 10.000 dollars et s'échangeait lundi vers 15H30 GMT à 11.338 dollars.

De nombreux économistes de renom, à l'instar de Joseph Stiglitz et Jean Tirole, sont montés au créneau ces derniers jours contre la flambée du bitcoin, décrite comme une "bulle spéculative" susceptible d'"imploser".

La société de courtage Cantor Fitzgerald, qui a été de son côté autorisée vendredi à commercialiser des produits financiers proposant des options sur des contrats liés au bitcoin, a pour sa part récemment indiqué vouloir se lancer en 2018. Selon le Wall Street Journal, la plateforme électronique Nasdaq envisage également de se positionner sur le créneau l'an prochain.

afp/jh