LUXEMBOURG, 19 juin (Reuters) - La proposition de la Suède de prolonger les subventions pour les centrales au charbon divise en Europe, certains pays membres jugeant que le projet suédois affaiblirait la politique climatique de l'Union Européenne (UE), tandis que la France appelle au pragmatisme.

"Vendredi, la présidence suédoise a rouvert la possibilité de subventionner les centrales électriques au charbon (...) ce qui est vraiment étonnant et affaiblirait notre politique climatique", a déclaré le ministre luxembourgeois de l'Energie Claude Turmes, avant une réunion des ministres de l'énergie de l'UE à Luxembourg.

"Nous avons un grand bloc de pays qui rejetteront la proposition de la présidence suédoise", a ajouté Claude Turmes après avoir rencontré les ministres de l'énergie de 14 pays membres de l'UE.

La ministre française de l'énergie, Agnès Pannier-Runacher, a jugé à l'inverse la proposition suédoise "ambitieuse", en amont de la réunion des ministres.

"Nous devons prendre en compte la réalité de chaque pays afin de garantir leur capacité à fournir de l'énergie à leur population et à leurs industries", a déclaré la ministre.

Agnès Pannier-Runacher a fait cette déclaration alors que la France a obtenu que le nucléaire figure dans le projet de loi sur les énergies renouvelables de l'UE grâce à un compromis péniblement arraché avec les pays qui s'y opposaient, comme l'Allemagne et l'Espagne.

(Reportage Kate Abnett, rédaction Benoit Van Overstraeten, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)