Les paiements d'intérêts annuels nets de l'Allemagne devraient augmenter pour atteindre 2,1% des recettes des administrations publiques d'ici 2028, soit une hausse de 1,1 point de pourcentage par rapport à 2020, selon un rapport de Scope Ratings auquel Reuters a eu accès mardi.

Il s'agit d'une augmentation modeste par rapport à la moyenne des quatre plus grandes économies de la zone euro, les paiements d'intérêts nets pour la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne devant atteindre environ 5,4% des recettes d'ici 2028, contre 3,8% en 2020, selon Scope Ratings.

"Cela exerce une pression considérable sur les emprunteurs souverains de la zone euro, en particulier ceux qui ont des niveaux d'endettement élevés et des contraintes budgétaires structurelles, alors qu'ils financent les déficits budgétaires et gèrent la dette arrivant à échéance", indique le rapport.

L'Allemagne est en position de force et dispose d'une grande flexibilité budgétaire pour augmenter ses dépenses, tandis que la situation est plus difficile pour l'Italie et la France, selon Scope Ratings.

Les paiements d'intérêts en tant que part des revenus devraient rester inférieurs à leur récent pic historique de 6,5 % en moyenne en 2012, selon Scope Ratings.

"Une période prolongée de taux d'intérêt plus élevés dans la zone euro met à l'épreuve la gestion de la dette des gouvernements, car les coûts de financement augmentent, ce qui rend encore plus urgente la nécessité de réformes fiscales pour créer un espace pour des dépenses sociales plus élevées et des investissements verts", a ajouté le rapport. (Reportage de Rene Wagner et Maria Martinez, édition de Friederike Heine)