Les obligations convertibles conservent encore de nombreux atouts pour leur permettre de tirer leur épingle du jeu en 2019 face aux classes d’actifs traditionnelles. Tel est en substance l’analyse de Thomas Raffy, responsable des gestions convertibles de Meeschaert AM et Guillaume Truttmann, gérant obligataire et convertibles.

Les obligations convertibles ont été largement affectées par la baisse globale des marchés en 2018, expliquent les deux experts. Les diverses corrections sur les marchés actions et notamment sur les small & mid caps couplées à un écartement important des primes de risques sur les titres high yield auront ainsi eu un effet négatif sur cette classe d'actifs.

Le segment des convertibles a ainsi débuté l'année 2019 avec des caractéristiques plus défensives, présentant un rendement/risque très attractif sur les 3 moteurs de performance.

Tout d'abord, la sensibilité action du gisement a été fortement réduite, mais la convexité, intérêt majeur de la classe d'actifs, est redevenue importante.

Ensuite, une majorité des titres a retrouvé un rendement positif, contre moins de la moitié du gisement début 2018. De ce fait de nombreuses convertibles sont proches de leur plancher obligataire.

Surtout, les valorisations sont passées en 1 an de " chères " à désormais très attractives : un vrai facteur d'appréciation à moyen terme.

Depuis le début de l'année, les excès ont commencé à se corriger, sous l'effet du rebond des marchés actions et du resserrement des primes de risque obligataires, estiment les deux analystes.

Ainsi, la convexité, a des niveaux élevés, a permis de bénéficier de la hausse des marchés actions. De ce fait, 2019 pourrait voir les obligations convertibles se démarquer face aux autres classes d'actifs traditionnelles.