Les investisseurs semblent en effet considérer que le "shutdown" ne sera que très temporaire, tout en se disant que cette impasse est susceptible de conduire la Réserve fédérale à attendre encore un peu avant de commencer à dénouer son programme de soutien à l'économie.

Le billet vert évoluait ainsi à un plus bas d'un an et demi face au franc suisse et à un creux de huit mois face à un panier de devises.

Mais, à l'exception d'une Bourse de Londres plombée par la chute du titre Unilever, les Bourses européennes s'inscrivaient en nette hausse à mi-séance, se reprenant ainsi quelque peu après le point bas de trois semaines touché lundi.

Les enquêtes PMI montrant que le secteur manufacturier européen a vu son activité progresser en septembre pour le troisième mois d'affilée apportent aussi peut-être un soutien.

À Paris, le CAC 40 avançait de 0,75% (+30,93 points) à 4.174,37 points vers 10h45 GMT. À Francfort, le Dax prenait 0,62% mais à Londres, le FTSE reculait de 0,21%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 gagnait de son côté 0,59%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse.

Du côté des valeurs, Unilever cédait près de 4% à la Bourse de Londres, soit la plus forte baisse de l'indice EuroStoxx 50, après que le groupe agro-alimentaire anglo-néerlandais a dit lundi que le ralentissement de ses activités dans les pays émergents aurait un impact sur ses résultats.

Telecom Italia (+4,5%) inscrivait, à l'inverse, l'une des meilleures performances de la cote européenne après que Goldman Sachs a annoncé entamer la couverture de la valeur avec une recommandation "achat".

Comme le dollar, les cours du pétrole souffrent du blocage budgétaire aux Etats-Unis, les intervenants de marché redoutant que cela ait des conséquences sur la demande d'or noir. Par ailleurs, la poursuite de l'apaisement des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis continue de faire reculer la prime de risque liée au dossier nucléaire iranien.

Sur le marché obligataire européen, les rendements des emprunts émis par les pays de la zone euro dits "périphériques" reculent, avec en tête celui du Portugal, nouveau signe que la situation américaine n'a pas déclenché une brusque aversion au risque.

Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison