(Actualisé avec chiffres et citations)

ATHENES, 27 janvier (Reuters) - Les rendements des obligations souveraines grecques à 10 ans ont grimpé et la Bourse d'Athènes a clôturé en forte baisse vendredi, au lendemain d'une réunion de l'Eurogroupe qui n'a pas fait avancer les discussions sur le plan d'aide international.

Les ministres des Finances des 19 pays de la zone euro se sont réunis jeudi à Bruxelles, comme ils le font chaque mois, mais leurs discussions n'ont pas permis d'aboutir à un accord.

Ils ont reconnu que la Grèce avait fait des progrès en matière budgétaire mais les discussions entre Athènes et ses créanciers bloquent toujours sur les objectifs budgétaires au-delà de 2018, terme du troisième plan d'aide dont bénéficie le pays.

"L'issue (de l'Eurogroupe) a été plus négative que ce qu'espéraient les marchés", a déclaré à Reuters Takis Zamanis, analyste de Beta Securities.

Les rendements des obligations grecques à 10 ans ont augmenté de 24 points de base sur la journée, repassant la barre de 7%, et la Bourse d'Athènes a clôturé en baisse de 3,64%, plombée par l'indice des valeurs bancaires en repli de 7,4%.

Les discussions entre Athènes et ses créanciers calent depuis des mois en raison des divergences qui opposent les deux parties sur les réformes des marchés du travail et de l'énergie, sur les objectifs budgétaires et sur les mesures d'allègement de la dette au-delà de 2018.

Le Fonds monétaire international, qui a participé aux deux plans d'aide internationaux précédents mais qui n'est pas pour l'instant partie prenante du troisième, a déclaré que la Grèce ne parviendrait pas à dégager un excédent primaire de plus de 1,5% en 2018, à moins qu'elle ne prenne des mesures supplémentaires et que sa dette soit réaménagée.

Les services du Premier ministre grec, Alexis Tsipras, ont qualifié vendredi les conditions évoquées par le FMI d'"absurdes" et d'"extrêmes", ajoutant qu"'elles resteraient sur le papier".

Le gouvernement grec estime avoir dégagé en 2016 un excédent budgétaire primaire, c'est à dire hors service de la dette, de 2% du PIB, contre 0,5% fixé dans le plan de renflouement.

(Angeliki Koutantou; Patrick Vignal et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Marc Angrand)