L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a reculé de 0,11% mais en conservant un gain de près de 16% sur l'année, sa meilleure performance depuis 2009. L'indice EuroStoxx 50, en repli de 0,34% sur la séance, affiche de son côté un gain de près de 18% depuis le 1er janvier, là encore son meilleur cru depuis 2009.

À Paris, le CAC 40 a terminé la séance pratiquement stable à 4.275,71 points (-0,05%), soit une progression de 17,4% depuis le 1er janvier. le Footsie britannique, en hausse de seulement 14% sur l'année, a quant à lui cédé 0,29% sur la séance, à 6.731,27 points. Le Dax allemand, qui a clôturé à 13h00 GMT pour sa dernière séance de 2013, a baissé de 0,39% mais en signant sur l'année un gain de 25,5%, la meilleure performance des grandes places européennes, avec à la clé un ultime record à 9.594 points dans la matinée.

"(L'année) 2013 aura été marquée par la fin de la crise financière, ce qui a permis une renaissance du marché actions. 2014 sera sans doute l'année de la fin de la crise économique et le début d'un nouveau cycle, porteur pour les actions", affirme David Thébault, responsable du trading quantitatif chez Global Equities à Paris.

Au moment de la clôture européenne, Wall Street était en mal de tendance avec un Dow Jones en petite hausse de 0,04% mais un S&P-500 en léger repli, tout comme le marché Nasdaq.

Depuis le début de l'année, le S&P a pris 29%, son meilleur cru depuis 1997.

Sur le marché des changes, l'euro est resté ferme et s'affichait en fin de journée à 1,3812 dollar, en hausse de 0,5% sur la séance. La devise européenne profite de rapatriements de fonds par des banques et de commentaires positifs de Mario Dragui, le président de la Banque centrale européenne, qui dans un entretien publié samedi par la presse allemande a dit ne pas voir le besoin d'une nouvelle baisse de taux dans la zone euro.

L'euro, qui a atteint vendredi un plus haut depuis octobre 2011 à 1,3894 dollar, s'est apprécié de plus de 4% face au billet vert depuis le début de l'année et se situe également à des plus hauts de cinq ans face au yen.

Sur le marché obligataire, l'Italie a adjugé sans difficulté 5,5 milliards d'euros d'obligations à cinq et dix ans pour sa dernière émission de l'année, dans le haut de la fourchette visée - une opération qui confirme le redressement de la dette des pays dits périphériques en 2013 et est jugée de bon augure pour l'année à venir. L'écart de taux (spread) entre l'emprunt italien à 10 ans et le Bund allemand équivalent s'est resserré à 217 points de base, son niveau le plus bas depuis juillet 2011.

Du côté des matières premières, l'or et le pétrole ont reculé à l'image de leur année 2013 difficile.

L'or, affaibli par le regain d'appétit pour le risque et l'amélioration de la conjoncture mondiale, cédait en fin de journée 0,64% à 1.205,01 dollars l'once après un plus bas du jour à 1.200,79. Depuis le début de l'année, ses pertes se montent à près de 30%, du jamais vu depuis plus de 30 ans, alors que le métal fin, valeur refuge par excellence, s'était apprécié sur les 12 dernières années.

Le pétrole quant à lui a pâti du retour sur le marché d'une partie de la production libyenne. Le Brent de mer du Nord cédait près de 1% à 110,10 dollars le baril en fin de journée, de quoi afficher une variation négative (de 0,15%) sur l'ensemble de l'année contrairement au brut léger américain.

Sur tous les marchés l'activité a été réduite lundi et elle devrait être encore plus restreinte mardi avec la fermeture du Japon, de l'Allemagne, de la Suisse et de l'Italie entre autres. Londres, Paris, Amsterdam, Bruxelles, Madrid et Lisbonne fermeront à la mi-journée alors que Wall Street fonctionnera aux horaires habituels avec même quelques indicateurs au programme.

Véronique Tison pour le service français, avec la contribution de Blaise Robinson