Aidé par la bonne tenue de plusieurs poids lourds de la cote - GDF Suez (+2,79%), Société générale (+2,46%), BNP Paribas (+1,02%), Sanofi (+1,06%) - le CAC 40 a fini en hausse à Paris, avec un gain de 5,92 points (+0,15%) à 4.038,49 points. L'EuroStoxx 50 a de son côté terminé inchangé (+0,13%).

Mais la Bourse de Francfort a cédé 0,47% et la Bourse de Londres 1,41%, cette dernière ayant été plombée par la chute de 3,96% du titre Unilever, plus forte baisse de l'indice FTSEurofirst 300 et le repli, lié à des prises de bénéfices après un record atteint la veille, de 5,2% du titre TUI Travel.

La place financière britannique a surtout pâti des annonces de la Banque d'Angleterre, qui a dit qu'elle ne relèverait pas son taux directeur tant que le chômage ne sera pas revenu sous les 7%, ce qui ne devrait pas se produire avant trois ans, sauf si la situation en matière d'inflation devenait incontrôlable.

Au moment de la clôture des places européennes, Wall Street était bien partie pour enchaîner une troisième séance consécutive de baisse, toujours sous le coup de déclarations de trois responsables de la Fed disant que le début de la fin du "QE3" pourrait intervenir dès le mois prochain.

Aux yeux des investisseurs, la portée de l'engagement de la BoE est diminuée par le fait que son gouverneur a tenu à souligner que l'institution n'était pas prédéterminée dans ses actions.

"(La BoE) a laissé la porte ouverte à l'interprétation. D'un côté, les taux ne vont pas monter mais, de l'autre, cela pourrait arriver puisque Mark Carney a dit que la BoE n'était d'aucune manière prédéterminée (...)", a estimé Ioan Smith, analyste chez Knight Capital.

Sur le marché des changes, la livre a atteint un plus haut d'un mois et demi face au dollar, les intervenants de marché se disant qu'un durcissement monétaire de la BoE pourrait intervenir plus vite qu'anticipé jusqu'ici.

Le yen a progressé contre toutes les devises, retrouvant son statut de valeur refuge dans le climat d'incertitudes lié aux interrogations sur le calendrier du retrait des mesures de soutien de la Fed.

Le marché obligataire européen, y compris les Gilts britanniques, n'a guère bougé tandis que le prix des emprunts du Trésor américain avançait dans l'anticipation d'une forte demande pour l'adjudication de papier à 10 ans.

Les cours du pétrole s'inscrivaient en léger recul au vu d'une diminution des tensions sur l'offre, avec notamment la main tendue par l'Iran à l'Occident au sujet du programme nucléaire de Téhéran, une hausse de la production en mer du Nord et les progrès accomplis vers la diminution des perturbations des livraisons de brut en provenance de Libye.

Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison