À Paris, le CAC 40 reculait de 0,41% (17,67 points) à 4.255,08 points à 12h45. À Francfort, le Dax abandonnait 0,72% et à Londres, le FTSE perdait 0,21%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 refluait de 0,30% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,31%.

L'activité manufacturière dans la zone euro a terminé 2014 sur une note mitigée, les nouvelles commandes et l'emploi n'ayant enregistré qu'une croissance modérée. Selon les résultats définitifs des enquêtes mensuelles de Markit, l'activité manufacturière est ressortie en faible croissance en Allemagne et elle s'est contractée en France et en Italie.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street dans le vert avec des gains compris entre 0,35 et 0,47%.

Sur le marché des changes, l'euro abandonnait 0,46% à 1,2045 dollar après être tombé sous 1,2040 en début de séance, son plus bas niveau depuis juin 2010. La monnaie unique pâtit, entre autres, des propos du président de la BCE, Mario Draghi, qui alimentent les spéculations sur la possibilité d'un nouvel assouplissement de la politique monétaire de la BCE.

"Nous sommes en pleine préparation technique pour ajuster l'ampleur, le rythme et la nature des mesures qui seraient à prendre début 2015 s'il devient nécessaire de réagir à une trop longue période de faible inflation. Il y a unanimité là-dessus au sein du Conseil des gouverneurs", a-t-il dit dans une interview au quotidien allemand Handelsblatt.

Les propos de Mario Draghi ont également fait chuter les rendements des obligations des pays de la zone euro, surtout ceux ayant le plus besoin de mesure de soutiens de la BCE comme le rachat de dette souveraine.

Les rendements espagnol et italien à 10 ans ont reculé de huit et sept points de base respectivement, à 1,53% et 1,81%. Celui du Portugal a diminué de 10 points de base à 2,60%. Le rendement de la dette grecque, fortement remonté ces dernières semaines avec la crainte d'une victoire du parti anti-austérité Syriza aux élections législatives du 25 janvier, est en repli de cinq points à 9,59%.

L'écart entre les rendements (spread) à 10 ans espagnol et allemand est tombé en dessous de 100 points de base pour la première fois depuis 2010.

La BCE se réunira le 22 janvier et les marchés attendent de savoir si elle se lancera dans une politique monétaire d'assouplissement quantitatif (QE) incluant des achats de dette souveraine, sur le modèle des banques centrales américaine, britannique et japonaise.

Sur le front du pétrole, le cours du baril de Brent tombé brièvement mercredi sous 56 dollars, soit un plus bas depuis mai 2009, remonte à 57,33 dollars.

Sur le plan sectoriel, la quasi-totalité des indices sont dans le rouge, à l'exception des (+0,67%) et de l'énergie (+0,01).

Aux valeurs, Seadrill plus forte hausse du Stoxx 600, avec un gain de 3,47%, profite notamment du rebond sectoriel de l'énergie.

A Paris, trois groupes bancaires Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas forment le tiercé gagnant en tête du CAC 40 avec des gains compris entre 0,57% et 1,53%.

Les titres Renault (-0,61%) et PSA Peugeot Citroën (+0,39%) subissent le contrecoup de la publication des derniers chiffres des immatriculations automobiles en France. Les ventes de voitures neuves sont ressorties en baisse de 6,8% en décembre en données brutes.

Royal Bank of Scotland perd 1,85% après un article du Times selon lequel la banque pourrait se voir infliger plus de cinq milliards de livres (6,4 milliards d'euros) d'amendes aux Etats-Unis pour avoir vendu des produits titrisés à risque.

(Claude Chendjou pour le service français)