À Paris, le CAC 40 perd 0,29% à 5.398,15 points vers 08h10 GMT alors qu'à Francfort, le Dax abandonne 0,24% et qu'à Londres, le FTSE 100 avance de 0,03%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,07% et le Stoxx 600 prend 0,02% mais l'EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,19%.

La Bourse de Milan se distingue avec une progression de 0,74% pour l'indice FTSE MIB, grâce à la nette hausse des valeurs bancaires, dont l'indice prend 1,99% grâce au repli des rendements des emprunts d'Etat.

Celui des BTP a dix ans, qui était monté tout près de 3,25% vendredi, est revenu sous 3,1% et l'écart qui le sépare de celui du Bund allemand de même échéance est repassé à 272 points de base, contre plus de 287 points la semaine dernière.

Cette détente marquée sur la dette publique italienne s'est amplifiée lundi après-midi après les informations sur la volonté du ministre de l'Economie, Giovanni Tria, de maintenir le déficit sous 2% du produit intérieur brut (PIB) l'an prochain.

Parallèlement, les contrats à termes sur les principaux indices américains préfigurent une ouverture en hausse d'environ 0,3% après le week-end prolongé du Labor Day aux Etats-Unis. La séance du jour à Wall Street sera animée entre autres par l'indice ISM manufacturier pour le mois d'août, qui devrait marquer un ralentissement de la croissance selon le consensus Reuters.

LA MENACE COMMERCIALE TOUJOURS BIEN PRÉSENTE

En Asie, si la Bourse de Tokyo a clôturé sans grand changement (-0,05%), les marchés chinois, qui cédaient du terrain en première partie de séance, ont fini en nette hausse (+1,1% pour l'indice SSE Composite de Shanghai) après cinq séances consécutives de repli, sur des achats à bon compte.

L'heure est aussi à l'apaisement - au moins temporaire - sur les marchés émergents, dont l'indice MSCI se stabilise après avoir cédé un peu plus de 2% sur les trois séances précédentes.

Le rebond est toutefois encore prudent dans l'attente des prochains développements du dossier des tensions commerciales entre les Etats-Unis et leurs grands partenaires: l'issue des discussions avec le Canada est encore très incertaine et le président américain, Donald Trump, pourrait lancer dans les prochains jours la taxation à 25% de 200 milliards de dollars supplémentaires de produits chinois.

"Les déclarations du président Trump pendant le week-end donnent l'impression qu'il est pas particulièrement intéressé par la conclusion d'un accord avec le Canada", note Michael Hewson, de CMC Markets UK. "Cela implique que l'optimisme qui a soutenu la hausse des marchés la semaine dernière pourrait bien commencer à se dissiper, tout comme les craintes liées au commerce ont pesé sur les marchés européens et asiatiques la semaine dernière."

Sur le marché des changes, le dollar est en nette hausse (+0,42%), à un pic de dix jours, face à un panier de devises de référence et l'euro est revenu sous 1,1560 dollar.

SCOR BONDIT, ILIAD BAISSE ENCORE

Aux valeurs, Scor prend 7,76% et se hisse en tête du Stoxx 600. Le groupe d'assurance mutualiste Covéa (MMA, Maaf, GMF...) a annoncé mardi que le réassureur avait rejeté une proposition de rachat à 43 euros par action en numéraire mais il a réaffirmé son intérêt pour une fusion amicale.

Iliad, en hausse dans les premiers échanges, abandonne 1,39% après avoir revu en baisse son objectif de génération de trésorerie et reconnu la perte de 200.000 abonnés dans la téléphonie mobile au deuxième trimestre. Le titre porte à 46% sa baisse depuis le début de l'année.

Parmi les plus fortes progressions du CAC 40, Société générale gagne 0,79%. La banque a annoncé lundi soir évaluer à près de 1,1 milliard d'euros les amendes qu'elle devra payer aux Etats-Unis pour avoir effectué des transactions en dollars impliquant des pays visés par des sanctions américaines.

WPP chute de 7,76%. Le groupe publicitaire britannique a certes légèrement relevé sa prévision de chiffre d'affaires annuel mais il a précisé que sa marge devrait s'inscrire en baisse, comme au premier semestre de l'exercice.

Plus forte baisse du SBF 120, Europcar (-3,26%) accuse le coup de l'abaissement de l'objectif de cours de HSBC.

Le marché pétrolier est orienté à la hausse après l'arrêt de la production et l'évacuation de deux plates-formes du golfe du Mexique à l'approche d'un tempête tropicale. Le Brent se traite à plus de 78,50 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à 70,60 dollars.

(Édité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand