Le Comité de Bâle, qui rassemble des autorités de supervision d'une trentaine de pays et est à l'origine des nouvelles dispositions, a calculé que les 101 principales banques suivies avaient besoin, en juin dernier, de 208,2 milliards d'euros de fonds propres supplémentaires pour respecter les objectifs, soit 176 milliards de moins qu'en décembre 2011.

La mise en oeuvre de Bâle III étant étalée sur plus de six ans à compter de janvier de cette année, la nouvelle étude montre que les banques pourraient respecter les nouvelles règles bien plus tôt que prévu.

L'écart qui reste à combler inclut les "surcharges de capital" que les plus importantes des banques doivent détenir à partir de 2016 en plus du plancher fixé par Bâle III.

De son côté, l'Autorité bancaire européenne (ABE) explique, dans une étude menée en parallèle à celle du Comité de Bâle, que les principales banques européennes avaient besoin en juin de lever 112,4 milliards d'euros pour atteindre le ratio de fonds propres minimal de 7%.

Cela signifie que plus de la moitié des besoins de fonds propres identifiés par le comité de Bâle pour les 44 premières banques de l'Union européenne avaient été satisfaits.

Le Comité de Bâle précise que le ratio de fonds propres "durs" des principaux établissements s'établissait à 8,5% en juin dernier.

En outre, les 101 banques étudiées ont généré entre le 1er juillet 2011 et le 30 juin 2012 des bénéfices avant impôt et dividendes de 380 milliards d'euros au total, ce qui implique que leurs besoins pourraient être comblés sans avoir à faire appel aux marchés.

Huw Jones, Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat