MADRID, 30 novembre (Reuters) - Huit anciens membres de l'exécutif catalan, dont l'ex-vice-président Oriol Junqueras, comparaissent vendredi devant le Tribunal suprême pour demander leur remise en liberté.

Les huit indépendantistes, poursuivis pour sédition, rébellion et détournement de fonds publics dans le cadre de l'organisation du référendum d'indépendance du 1er octobre, interdit par Madrid, sont en détention provisoire depuis le 2 novembre.

Ils demandent à être remis en liberté pour pouvoir faire campagne en vue des élections législatives anticipées du 21 décembre en Catalogne. Ce scrutin a été convoqué par le gouvernement central de Mariano Rajoy en vertu de l'article 155 de la Constitution qui a autorisé la mise sous tutelle de la Catalogne à la suite de la déclaration unilatérale d'indépendance de la région.

Junqueras, tête de liste du parti de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), et les sept autres ont fait savoir par leur avocat qu'ils se plieraient à la mise sous tutelle de la Catalogne par Madrid, même si, a ajouté leur conseil, ils sont en désaccord avec cette initiative inédite.

Initialement instruits devant l'Audience nationale, leurs dossiers ont été transférés devant le Tribunal suprême où d'autres figures du mouvement indépendantiste catalan étaient poursuivis, parmi lesquels Carme Forcadell. La présidente du Parlement catalan a été remise en liberté contre versement d'une caution de 150.000 euros et engagement à renoncer à toute activité politique allant à l'encontre de la Constitution espagnole.

L'ancien président de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont, du Parti démocrate européen catalan (PDeCAT), a gagné pour sa part la Belgique. Il doit comparaître ce lundi devant le juge chargé d'étudier la demande d'extradition formulée par Madrid.

Lors d'une précédente audience, le 17 novembre, le parquet belge a requis l'exécution du mandat d'arrêt.

La campagne officielle pour les élections anticipées du 21 décembre débutera lundi.

(Raquel Castillo et Sonya Dowsett; Henri-Pierre André pour le service français)