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PRAGUE, 7 août (Reuters) - La chambre basse du parlement tchèque a rejeté mercredi le gouvernement constitué par le président Milos Zeman, en vue de sortir le pays de la crise politique où il est plongé depuis juin, et le Premier ministre Jiri Rusnok a immédiatement annoncé sa démission.

Sur les 200 députés, 93 ont voté leur confiance au gouvernement, 100 l'ont rejeté et sept n'étaient pas présents, ce qui témoigne de l'absence de majorité nette au sein des parlementaires.

Ce rejet était attendu en raison du rapport de forces au parlement, et il prolonge la crise ouverte par la démission du gouvernement conservateur du précédent Premier ministre Petr Necas, forcé au départ par l'implication de sa directrice de cabinet dans une affaire de corruption et d'espionnage.

Issu de la gauche, Milos Zeman, qui a été en janvier le premier chef d'Etat tchèque à se faire élire au suffrage universel, a nommé Jiri Rusnok contre la volonté des principales formations politiques, dans l'espoir qu'il puisse se concilier les uns et les autres et obtenir assez de soutiens à sa cause.

Les dirigeants du Parti social-démocrate (CSSD), principal parti de gauche, ont finalement accepté la veille du vote parlementaire de soutenir le gouvernement de Jiri Rusnok, mais cela n'a pas suffi à compenser les voix des députés de la coalition de droite sortante, qui sont 101 sur 200.

L'un des trois partis de cette coalition, TOP 09 (pro-européen), a demandé dans la foulée du vote qu'une session soit ouverte pour évoquer la dissolution du parlement, ce qui ouvre la voie à la tenue d'élections avant leur date normalement prévue en mai. (Robert Muller; Julien Dury pour le service français)