Le secteur bancaire est à l'honneur aujourd'hui sur les marchés européens, soutenu par la perspective d'un éventuel accord entre la Grèce et ses créanciers, ainsi que par la possibilité d'un adoucissement des normes prudentielles Bâle 3. A Paris, Société Générale, qui a enregistré la semaine dernière une hausse de près de 30%, avance aujourd'hui de 8,31% à 22,75 euros tandis que Crédit Agricole bondit de 5,73%.

La tendance est similaire ailleurs en Europe : l'établissement allemand Commerzbank progresse ainsi de près de 11% aujourd'hui à 1,912 euro.

La France et l'Allemagne s'apprêteraient à demander un assouplissement des nouvelles règles prudentielles de Bâle pour empêcher un étouffement de l'économie. Selon le Financial Times, un document commun à François Baroin, le ministre des finances français, et son homologue allemand Wolfgang Schäuble, pourrait paraître aujourd'hui même, appelant à ce que d'importants éléments des règles de Bâle III soient édulcorés pour prévenir tout effet négatif sur la croissance.

Le quotidien financier, indique que ce texte appellerait à un traitement spécial pour les banques détenant des compagnies d'assurance. Il réclamerait en outre un délai supplémentaire de trois ans par rapport à la date limite officielle pour publier les « leverage ratios », qui mesure l'emprunt et le risque des banques.

Ces demandes pourraient susciter des tensions avec les régulateurs britanniques, qui se sont démenés pour empêcher les tentatives françaises de diluer les accords de Bâle.