À Paris, le CAC 40 recule de 0,62% à 5.299,45 points vers 10h30 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,11% et à Londres, le FTSE, qui était fermé lundi, abandonne 0,43%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 se replie de 0,25%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,43% et le Stoxx 600 cède 0,24%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une baisse de Wall Street autour de 0,1% à l'ouverture, après un week-end de trois jours.

La crainte d'élections législatives anticipées en Italie, qui a fait plier la Bourse de Milan lundi, continue de peser sur le sentiment de marché. A cela s'ajoutent l'échéance des élections britanniques le 8 juin et un regain de tension entre la Grèce et ses créanciers.

Le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, a démenti mardi une information du journal allemand Bild selon laquelle Athènes pourrait faire défaut sur des échéances de dette en juillet.

Au Royaume-Uni, l'écart dans les sondages sur les intentions de vote entre le Parti conservateur de la Première ministre Theresa May et les travaillistes s'est réduit selon un dernier sondage publié à un peu plus d'une semaine des élections.

La perspective d'un scrutin plus serré a pesé la semaine dernière sur la livre sterling, qui a repris depuis des couleurs. La devise britannique avance mardi face au dollar et à l'euro. Les analystes de JPMorgan ont estimé qu'une défaite de Theresa May pourrait finalement être positive pour la livre sterling, puisqu'elle ouvrirait la voie à un "soft Brexit".

Ces différents facteurs favorisent la hausse de l'or, qui a touché lundi un plus haut d'un mois à 1.270,47 dollars l'once avant de céder une partie de ses gains.

Les opérateurs de marché attendent par ailleurs, à 12h00 GMT, la première estimation de l'inflation en Allemagne pour le mois de mai, qui pourrait s'avérer inférieure aux attentes au vu des données publiées par plusieurs Länder. En Espagne, l'inflation a par ailleurs décéléré en mai à son plus bas niveau depuis décembre.

Sur le marché des changes, l'euro se replie légèrement face au dollar, autour de 1,1160.

Les doutes sur la vigueur de l'inflation pèsent également sur les banques, dont l'indice sectoriel paneuropéen Stoxx reculant de 0,45%. Les responsables de la stratégie actions européennes de Deutsche Bank ont prévenu mardi que les valorisations élevées des valeurs bancaires les rendaient plus vulnérables aux variations de la croissance économique.

Les secteurs les plus domestiques, comme les télécommunications (-0,71%), l'agroalimentaire (-0,47%) ou encore les biens de consommation (-0,58%), figurent également parmi les plus forts replis sectoriels mardi en Europe.

Aux valeurs, le suisse Aryzta chute de 3,62% après l'abandon de ses prévisions et les pressions persistantes sur ses marges.

International Consolidated Airlines lâche 2,93%, plombé par les difficultés de sa filiale British Airways après la panne informatique qui a fortement affecté son trafic depuis samedi.

A Paris, Bureau Veritas (-2,54%) accuse le plus fort repli du SBF 120 après l'abaissement du conseil de Kepler Cheuvreux. A l'inverse, Publicis (+1,49%) se distingue à quelques jours de la passation de pouvoir entre Maurice Lévy et Arthur Sadoun à la tête du groupe.

(Blandine Hénault, édité par Marc Angrand)