La Chine est devenue un marché d'exportation majeur pour l'orge française ces dernières années. La France est l'une des rares origines d'orge européenne dont l'importation a été approuvée par Pékin, ce qui lui a permis d'attirer une demande supplémentaire lors du conflit commercial entre la Chine et l'Australie.

Lors des dernières transactions, les importateurs chinois ont acheté cinq à six cargaisons panamax d'environ 60 000 tonnes chacune pour les expédier dans les mois à venir, selon trois négociants.

Il a également été dit sur le marché que le volume pourrait avoir atteint 10 à 15 navires, soit jusqu'à 900 000 tonnes.

Les dernières ventes auraient eu lieu au cours des trois dernières semaines et concerneraient des récoltes de 2022 à expédier au cours du premier semestre 2023, principalement entre janvier et mars/avril, selon les négociants.

L'orge aurait été vendue pour l'alimentation du bétail plutôt que pour la production de malt.

D'autres ventes ne sont toutefois pas attendues dans l'immédiat, après une forte hausse des primes de l'orge française à la suite des transactions de ce mois-ci et avec le début des vacances du Nouvel An lunaire en Chine, ont indiqué les négociants.

Les négociants doivent déjà charger cinq ou six grands navires en France avec de l'orge pour la Chine en janvier, dont la plupart auraient été vendus à la fin du mois de novembre.

Les ventes à la Chine pourraient accélérer les expéditions d'orge française après un démarrage lent de la campagne 2022/23 qui a conduit FranceAgriMer la semaine dernière à revoir à la baisse ses prévisions d'exportations d'orge en dehors de l'Union européenne.

Les ventes françaises ont tempéré les spéculations sur un retour imminent de l'orge australienne en Chine, alors que Pékin et Canberra reprennent le dialogue après des tensions diplomatiques.

L'orge australienne est soumise à des droits de douane chinois prohibitifs, bien que la Chine ait continué à acheter du blé australien.

La demande chinoise d'orge française cette saison aurait également été encouragée par la sécheresse en Argentine et les perturbations de l'approvisionnement ukrainien dues à la guerre, selon les négociants.