Lors d'une audience au tribunal fédéral de Manhattan, le procureur Danielle Sassoon a déclaré que Sam Bankman-Fried avait "dépassé les bornes" en communiquant régulièrement avec des journalistes et en tentant d'intimider un témoin clé à charge.
La demande a été formulée après que M. Bankman-Fried a remis à un journaliste du New York Times des écrits personnels de Caroline Ellison, qui dirigeait son fonds spéculatif de crypto-monnaies Alameda Research, ce qui, selon les procureurs, équivaut à une subornation de témoin.
Mme Ellison, qui était également la partenaire romantique de M. Bankman-Fried, a plaidé coupable et devrait témoigner contre lui.
"Ce dernier incident est l'escalade d'une campagne permanente avec la presse qui a dépassé les bornes", a déclaré le procureur Danielle Sassoon. "Aucune condition de libération ne peut garantir la sécurité de la communauté.
Le bureau du procureur de Manhattan, où travaille Mme Sassoon, avait déjà demandé au juge de district Lewis Kaplan d'interdire à Bankman-Fried de faire des déclarations publiques susceptibles d'interférer avec l'affaire.
Bankman-Fried a plaidé non coupable des accusations selon lesquelles il aurait volé des milliards de dollars de fonds de clients de FTX pour combler les pertes d'Alameda. Il a consenti à l'injonction de silence, mais a demandé qu'elle s'applique également aux procureurs et aux témoins potentiels, à savoir l'actuel directeur général de la FTC, John Ray.
L'objectif de l'audience de mercredi était en partie d'examiner ce que M. Kaplan a appelé "l'adéquation et le maintien des conditions actuelles de mise en liberté sous caution".
