Zurich (awp) - Les Chemins de fer fédéraux (CFF) se sont défendus mercredi sur leur blog après s'être vus reprocher dans la presse tessinoise d'avoir envisagé des alternatives à Castione-Arbedo hors du canton italophone pour y transférer leurs ateliers industriels actuellement situés au coeur de la ville de Bellinzone.

"Ce qui a été affirmé dans un quotidien ces derniers jours (...) relève de la pure désinformation: les CFF n'ont pas considéré la moindre alternative à Castione-Arbedo, site qui à ce jour reste l'unique option concrète et valide", assure l'ex-régie fédérale.

Revenant sur les propos de son patron Andreas Meyer - qui avait averti en août que si les discussions devaient d'éterniser, des alternatives de l'autre côté du Gothard seraient envisagées - perçus comme une forme de chantage, l'entreprise a souligné l'importance "que tout le processus démocratique lié au financement du nouveau site soit conclu d'ici juin 2019".

Le choix de Castione-Arbedo, qui suscite de fortes oppositions au Tessin, a été l'objet de "nombreuses vérifications" de la part des experts des CFF. Sur les sept options initiales, trois ont passé le cap de la faisabilité, à savoir Castione-Arbedo, Bodio et Lodrino.

Une deuxième phase d'évaluation a été menée afin de déterminer quel emplacement serait le plus idoine pour accueillir les futures "officine", selon des critères d'entreprise, environnementaux et socio-économiques, assure le transporteur ferroviaire.

Meilleure option retenue

L'accessibilité et l'exploitabilité de Bodio et de Lodrino se sont avérées nettement inférieures à celles de Castione-Arbedo, qui constitue la meilleure option, au vu notamment des temps parcours nécessaires pour les connexions et des coûts d'exploitation, expliquent les CFF.

Le nouveau site industriel, censé être opérationnel en 2026, devrait employer entre 200 et 230 personnes, contre 350 dans les installations actuelles. Il sera dédié à la maintenance des trains de dernière génération, notamment les rames à grande vitesse "Giruno" pour le trafic international, qui commenceront à circuler dès 2019 à travers le tunnel de base du Gothard.

Le projet représente un montant d'investissement de 360 millions de francs suisses, dont 180 millions à charge des CFF, 120 millions à celle du canton et de la ville de Bellinzone. Les 60 millions restants devraient être financés par la Confédération dans le cadre des contributions aux infrastructures ferroviaires.

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