À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 0,03% (1,24 points) à 4.900,64 points. Le Footsie britannique a avancé de 0,08% à 7.195,31 points après avoir touché un record en séance à 7.211,96 points. Le Dax allemand a pris 0,01%. L'indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,03% mais le FTSEurofirst 300 a grignoté 0,04 % et le Stoxx 600 0,1%.

Les investisseurs semblent hésiter à prolonger le mouvement de hausse enclenché en novembre avec la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine et attendent désormais de voir si ses promesses d'allègements fiscaux massifs et de dérégulation se concrétiseront.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street était en légère baisse, affaiblie par la distribution et des prises de profit sur les valeurs financières, dans des marchés qui s'interrogent sur l'évolution de l'économie américaine et la réaction qu'aura la Réserve fédérale à la politique de Donald Trump. Le Dow Jones reculait et le S&P-500 reculait d'environ 0,4%.

En Europe, le secteur de l'assurance (-0,86%), plus forte baisse du Stoxx 600 derrière les banques (0,67%) a pâti d'une note de JPMorgan qui a abaissé ses recommandations ou ses objectifs de cours sur différentes valeurs.

Du côté des banques, Société Générale a cédé 2,35%, plus important repli du CAC 40, après une dégradation de sa note par UBS. L'action de la banque italienne Banco BPM, issue de la fusion entre Banco Popolare et Banca Popolare di Milano, a gagné 3,75%, profitant du conseil à l'"achat" de Bank of America Merrill Lynch. L'indice du secteur bancaire italien a progressé de 0,72%.

Les débuts boursiers de Banco BPM marquent le coup d'envoi en Italie de la consolidation d'un secteur très fragmenté et pénalisé par quelque 360 milliards d'euros de créances douteuses.

JPMorgan a en revanche relevé sa recommandation sur Airbus, tout comme Morgan Stanley, permettant à l'avionneur européen de gagner 1,89%, deuxième plus forte hausse de l'EuroStoxx 50, derrière Telefonica (2,12%).

A Londres, Persimmon, numéro deux de la construction résidentielle en Grande-Bretagne, s'est distingué avec un gain de plus de 7% lui permettant de prendre la tête du Stoxx 600. Le groupe a annoncé une hausse de 15% de ses ventes depuis le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne le 23 juin.

Sur le marché pétrolier, les cours sont volatils en raison des doutes sur la portée réelle de l'accord sur la limitation de la production de l'Opep et des pays extérieurs au cartel. D'après une enquête Reuters, la production du cartel, qui avait atteint un record, a diminué en décembre de 200.000 barils par jour (bpj) à 34,18 millions de bpj mais elle reste supérieure à l'objectif de 32,50 millions de bpj fixé lors de l'accord du 30 novembre.

Les stocks de pétrole brut américain ont également baissé plus que prévu la semaine dernière de 7,1 millions de barils par jour (bpj) alors que les analystes attendaient une diminution de 2,2 millions, selon les données publiés jeudi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Sur le marché des changes, l'euro progresse nettement (+1,03%) face au dollar à 1,0594. Le billet vert, à un plus bas de trois semaines face à un panier de devises de référence, pâtit du compte-rendu de la dernière réunion da Réserve fédérale américaine qui évoque des "incertitudes considérables" quant à l'évolution de la politique économique aux Etats-Unis.

(Avec Dion Rabouin; Claude Chendjou pour le service français, édité par Patrick Vignal)