La production industrielle chinoise a progressé moins qu'attendu au cours des deux premiers mois de 2013, confirmant la crainte d'une reprise inégalement répartie. D'autre part, la hausse des ventes de détail s'est également révélée inférieure aux attentes sur la même période tandis que l'inflation a atteint son plus haut depuis deux mois, limitant les marges de manoeuvre de la politique monétaire.

À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,1% (-3,88 points) à 3.836,27 points après avoir reculé jusqu'à 3.817,92. Le Footsie britannique s'inscrit en revanche en hausse de 0,31% et le Dax allemand est quasi-stable (-0,03%).

Pénalisées par le regain d'incertitude sur les dettes souveraines périphériques, Milan et Madrid abandonnent respectivement 0,69% et 0,85%, pesant sur l'indice paneuropéen EuroStoxx 50 qui recule de 0,37%.

L'indice des valeurs bancaires de la zone euro, aux premières loges dès que les craintes ressurgissent sur les dettes souveraines au sein du bloc, cède quant à lui 0,78%.

A Wall Street, où les valeurs américaines ont débuté en léger repli après le nouveau record historique inscrit vendredi par le Dow Jones, l'optimisme a vite repris le dessus.

En l'absence de nouvelles publications, les statistiques qui avaient montré vendredi une amélioration du marché de l'emploi aux Etats-Unis le mois dernier continuent de soutenir le courant acheteur.

"Le marché pourrait progresser plus lentement qu'au cours des dernières semaines, mais il y a de nombreux signaux de hausse, y compris le fait que les hedge funds continuent d'être à l'achat", a estimé Todd Salomone, responsable de la recherche de Schaeffer's Investment Research.

Sur le marché obligataire, les Bunds allemands et les Treasuries américains ont bénéficié de leur statut de valeur refuge après la dégradation de l'Italie par Fitch.

Un diplomate italien a par ailleurs déclaré à Reuters que Rome pourrait ne pas être en mesure de présenter son programme pluriannuel de stabilité aux autorités dans le délai imparti, soit avant la mi-avril.

"La dégradation de l'Italie agit un peu comme un signal d'alarme", a déclaré Alastair Winter, économiste à la banque d'investissement Daniel Stewart à Co.

"Nous restons négatifs sur l'Italie. Nous considérons que le marché est trop complaisant avec l'Italie, nous anticipons donc que l'écart entre le rendement des obligations italiennes et allemandes à 10 ans va se creuser", a dit un trader.

La devise américaine, déjà portée par l'amélioration du marché de l'emploi aux Etats-Unis, a aussi bénéficié du retour de l'incertitude sur les dettes souveraines européennes. Le dollar n'a ainsi que marginalement baissé après son plus haut de trois mois touché vendredi contre l'euro à 1,2955, repassant toutefois au-dessus du seuil des 1,30. Il a en revanche inscrit un plus haut de deux ans et demi contre le yen et le sterling en raison d'anticipations d'une politique monétaire moins accommodante de la part de la Fed que de ses homologues japonaise ou même britannique.

Marc Joanny, édité par Véronique Tison